dimanche 2 février 2014

semaine quatripède du voyage culino-cosmique


Janvier est un mois fantastique durant lequel fleurissent des gâteaux par milliards issus de recettes ancestrales et méconnues. Ne sachant quel gâteau manger pour mon goûter, j'ai décidé de faire le tour du monde pour demander à chaque personne que je rencontrais quel est son gâteau préféré.


























Giflate le suicidaire - gâteau au plomb


























Siponse l'obèse morbide - gâteau au gras


























Cloporte le mélangoiseau - gâteau au cubisme


























Le motard assassin - gâteau aux dechets


























clatripe le bassiste - gâteau au dum dum dum


























Glaucos l'atlante - gâteau à l'espoir


























Jacquiot le comcomptable - gâteau aux chiffres

Cette quatrième semaine de voyage a été très éprouvante pour moi. Je ne savais pas qu'on pouvait ressentir à ce point la différence entre les phases de voyage ou l'ennui et le désespoir de voir un jour une destination au bout de la voie prévalent et les phases de découvertes toujours plus exotiques, fatigantes et enivrantes à la fois. L'ennui, même s'il me permet par le contraste de profiter pleinement des rares moments de grâces qui me sont accordés, est de plus en plus difficile à vivre. A mesure que je devine la fin de mon voyage qui se profile à l'horizon, je sens la peur m'envahir : je ne veux pas y retourner, chez moi, dans ma vie, celle qui est longue et molle, presque liquide. J'ai l'impression que j'ai cinq mille ans et que ce mois de voyage serait une fin idéale pour cette vie dont je n'ai plus envie. J'aimerais simplement disparaitre à le fin de cette promenade pour ne laisser derrière moi qu'un nom qui serait vite oublié. J'aimerais avoir le droit à un autre départ, une autre naissance aléatoire dans un autre corps et un autre endroit. Je suis fatigué de ce corps trop vieux qui a vu trop de choses pour pouvoir encore s'émerveiller. C'est une tragédie de ne pas pouvoir simplement échanger ma conscience avec n'importe lequel de tous ces gens que j'ai rencontré ce mois ci. Leurs vies ne sont pas meilleures ni pire que la mienne, juste différentes.
Les lois de la physique sont vraiment injustes pour m'interdire de simplement changer de réalité lorsque celle que je connais depuis trop longtemps m'a lassé.
Quand une loi est injuste, on peut la transgresser, je pense que c'est ce que je vais faire prochainement avec ces lois physiques.

[o]



 

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