dimanche 13 novembre 2016

plouf




plouf.
C'est le bruit qu'il a fait à la fin de son plongeon dans l'abîme.
Le public s'attendait à un plaf, les médias à un plif et les techniciens en plongeon sydéral non guidé à un sploutch, un splouitch à la limite.
Mais il a fait plouf.
Jamais jusqu'à ce jour un être vivant polyforme (ni un monoforme d'ailleurs) n'avait émit un tel bruit en basculant dans l'inconnu lumineux de l'autoroute céleste, ce qui est tout à fait normal quand on sait que jamais un être vivant polyforme (ni un monoforme d'ailleurs) n'avait réussit cette cascade téméraire, ce qui est tout à fait normal quand on sait que jamais un être vivant polyforme (ni un monoforme d'ailleurs) n'avait tenté cette cascade.
Et Lendorre, au mépris du danger et au nez et à la barbe de son instinct de survie qui l'avait tant fait souffrir durant son adolescence, avait plongé sans même un regard en arrière dans l'inconnu et l'improbable. 
Et Lendorre, faisant fi des avis d'experts et déjouant même les statistiques les plus rigoureuses, avait, par son choc avec la matière amphigourique de l'abîme, agit sur la pression de l'air autour de lui et modifié sa fréquence de sorte que la vibration créée, en entrant en contact avec les tympans de l'audience présente ce matin là et après une réaction en chaine différente selon les espèces concernées, la connaissance d'avoir entendu le son plouf.

Blatte, P.J.M.E. (5c-aécomp*) - Le plongeon déterminant de Lendorre Crapoussin - Bergers de panurge - 896 - pp.1-6
*cinquième cuillère de l'an émulsionné en compote

[o] <=== Plouf

 

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